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“L'oeuvre de Kim'ha de Pis'ha à Casablanca”
Extrait du livre : “Le cycle de la vie Juive” (Résumé)

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Poèmes en hommage à Rabbi Rahamim Bénamara Zatsal

L’œuvre de “Kim’ha dé-pis’ha”, textuellement “La farine de Pessa’h”, à Casablanca, était dirigée bénévolement par trois personnes : Eliézer Boros, zal, Aharon Sabah, zal et moi-même.
Pourim passé, nous nous mettions immédiatement au travail jusqu’à la veille même de Pessa’h.

A la veille de notre campagne de collecte des fonds, Aharon passait parmi les commerçants pour leur annoncer notre prochain passage chez eux : “Demain, le rabbin passera vous voir pour l’œuvre de “KIM’HA DE-PIS ‘HA”.

Après avoir épuisé la première liste des grands commerçants, nous nous attaquions à la seconde puis à la troisième.
Naturellement les dons recueillis allaient en diminuant en conséquence pour se terminer avec quelques dons bien modestes, mais toujours accordés de bon cœur et avec mille excuses de ne pouvoir faire plus…

Il ne m’est jamais arrivé de demander a un donateur d’augmenter son don, pour la bonne raison que j’estimais que ce qu’il avait donné il l’avait fait de bon cœur et selon ses possibilités.
Il y avait enfin ceux qui n’attendaient pas notre visite pour nous faire parvenir leurs dons.

Une année, le Service d’assistance sociale du Comité de la Communauté de Casablanca m’avait demandé de faire un effort particulier pour certaines familles particulièrement nécessiteuses ne répondant pas aux critères stricts définis par le Comité.
Ils me proposèrent de m’envoyer leur recommandation pour ces familles afin que je leur accorde une aide supplémentaire, en plus de celle que ces familles recevaient.
J’acceptai de le faire, pensant qu’il ne s’agirait que de quelques cas isolés, mais quand je reçus la liste, il s’avéra qu’elle était particulièrement longue, bien au-delà de nos possibilités. Que faire?

Ne sachant où trouver l’argent nécessaire, je demandai conseil à quelques amis qui me suggérèrent alors de m’adresser à la “Joint américaine”.

Arrivé au bureau du délégué de la "Joint", le spectacle me glaça
.
Il y avait des dizaines de personnes qui attendaient leur tour pour être reçues par le directeur.

L'administrateur me fit comprendre que la “Joint” n’avait pas de budget pour une telle action.
Je décidait de voir le délégué lui-même.

Ma démarche lui rappelait son père qui s’attelait à l’œuvre de “Kim’ha dé-Pis’ha de Pourim à Pessa’h et fut la source d'une grande émotion.
Il téléphona aussitôt à l’administrateur que j’avais déjà vu, lui demandant le relevé des matières de première nécessité encore disponibles : leurs stocks en sucre, vin et matsot. Il répondit qu’ils étaient nuls.
Et le thé, et le café ? Je lui répondis que pour le café nous avions déjà un donateur.
Il me remit alors un chèque pour l’achat de l’équivalent de mille litres de vin et me demanda d'établir la liste de nos besoins en sucre, galettes, thé, café, huile, savon.
Il me demanda de lui présenter chaque année la liste de nos besoins tant qu’il serait en poste.

Je demandai aux responsables de la distribution de ne renvoyer personne les mains vides et la même tradition se maintint au cours des quatre à cinq années qui suivirent jusqu’à mon aliya.
Mais même après je ne manquais pas chaque année à Pourim d'encourager mes amis Eliezer et Aharon à poursuivre l'œuvre.
Ils le firent jusqu’à leur propre aliya.

Cette œuvre de Kim’ha dé-Pis’ha, je l’ai héritée de mon père qui l’avait commencée à Meknès, mais elle était limitée aux seuls membres de la ‘Hébra Liviat ‘Hen. En m’installant à Casablanca, je la repris à une plus grande échelle.

Cela a commencé par la générosité du Rabbi Abraham Ouaknine, qui chaque année nous faisait don de 400 Kg de blé cacher pour la fabrication des “matsot chémourot” pour le Séder.
Le Grand Rabbin Chalom Messas en faisait de même et nous pouvions fournir ce produit à presque toute la communauté.
Cela s’est poursuivi jusqu’à l’année de mon aliya en 1973.

Rahamim BENAMARA