Des
rabbins du Midrash (Vayikra 9,7) affirment qu’à la
fin des temps seule l’offrande de remerciements et les prières
de reconnaissance seront maintenues.
Rabbi Hiya fils de Abba affirme : le miracle dont bénéficie
un malade est plus important que celui qui s’est produit
pour Hanania, Mikael et Azaria : pour ceux-ci la fournaise qui
devait les anéantir était d’origine humaine
et n’importe qui pouvait l’éteindre alors que
le feu qui consume un malade émane du Ciel, qui donc pourrait
le neutraliser (Nedarim 41) ?
Ce passage et d'autres encore se sont imposés à
mon esprit lorsque j'étais hospitalisé en situation
critique…
J’étais entouré d’une nuée de
médecins qui polémiquaient sur mon cas, chacun argumentant
pour la thérapeutique qu'il préconise.
Je me trouvais au milieu d’eux, immobile comme une pierre,
tel un muet qui ne peut ouvrir sa bouche, regardant leur visage
avec bonté et supplication.
A mes questions il n’y avait point de réponses, chacun
se dérobait et s'esquivait…
J’ai
alors compris que ma délivrance était au dessus
de leurs possibilités.
On ne pouvait même plus apaiser mes douleurs et tous ceux
qui me rendaient visite imploraient pour moi la bonté divine
et invoquaient les mérites des TSADIKIM.
J’ai alors commencé à comprendre que j’étais
abandonné aux mains de médecins “de chair
et de sang” dont le pouvoir est limité alors que
j’ai besoin d'une aide de la Transcendance et je me suis
dit : “Si je ne me prends pas en charge, qui le fera pour
moi ?
Et qui pourrait compatir sur mon sort plus que moi-même…
? “
C’est alors qu'avec un cœur brisé et meurtri,
je levai les yeux vers le Ciel, vers le médecin de toute
chair qui réalise l'impensable et, avec des yeux couverts
de larmes, j’ai imploré : “Maître du
monde, de grâce ne me délaisse pas, ne m’abandonne
pas entre les mains des médecins “de chair et de
sang” car c’est de Toi que viendra ma guérison
: Soigne- moi ô! D. et je guérirai car ma situation
est désespérée et il n'y a pas de soutien
et de délivrance hormis Toi”.
Je me suis alors rappelé ce qu’ont dit nos sages
: “La prière d'un malade pour lui-même est
plus importante que tout”. (Le décret fatal d'Assuérus,
par les prières désespérées qu’il
suscitât a eu plus d'impact que tous les prophètes
d’Israël)…
Il m’est alors venu à l’idée de faire
appel à des Avocats intègres, au soutien des TSADIKIM
réputés pour leurs miracles, ainsi je prierai d’“en
bas” et eux plaideront ma cause d’“en haut”
et je me suis dit : “Si D. est avec moi et me délivre
de ma détresse -Beli néder - j’écrirais
un livre sur les mérites des TSADIKIM, leurs exploits et
leur sainteté”.
Ces récits sont précieux au regard de D. et le Rav.
Haari affirme qu’ils sont à l’égal des
“Maasé Merkava” (les mécanismes cosmiques),
puisqu'ils transcendent les règles de la logique terrestre.
Et si ces récits plaisent à D., ils plaisent à
fortiori aux TSADIKIM : lorsqu’on évoque leurs grands
mérites ils s'élèvent encore dans le Monde
supérieur et, de par cette satisfaction, plaident la cause
de ce narrateur.
Et D. exécute la volonté de ceux qui le craignent
au point d'annuler sa volonté au profit de la leur et c’est
ainsi que sa Gloire s’affermit lorsqu’on évoque
les miracles survenus de par leur intervention.
Et “Béni celui qui écoute la prière”
: D. a accepté ma prière, non pas du fait de mon
mérite, mais de par le mérite de mes ancêtres
et celui des TSADIKIM que j'ai imploré, il m’a redonné
vie et m’a guéri : “Béni soit celui
qui fait revivre et donne la guérison”
Et je viens ce jour - agenouillé et prosterné devant
Lui - pour le glorifier par ma bouche et ma langue. Et même
si j’avais eu la résistance des rochers et la longévité
de Mathusalem, cela ne m’aurait pas suffi pour Le glorifier
et Le congratuler - à un pour une myriade - de tous les
biens qu’il m’a accordés depuis ma naissance
jusqu’à ce jour.
Je souhaite qu'il me soit appliqué ce que nos Sages ont
dit : “Chaque personne qui a bénéficié
d’un miracle et entonne un chant de reconnaissance est assuré
que ses fautes lui sont pardonnées”.
Je me suis alors attelé à la tâche pour sortir
ce livre par la grâce de l'Eternel.
Il m’a aidé à mettre à exécution
ma bonne intention jusqu’à ce que j’aie pu
ce jour faire la bénédiction pour une tâche
achevée : “Béni soit celui qui m’a fait
vivre, perdurer, et m’a permis de parvenir jusqu’à
ce jour.
Qu’il Grandisse encore son Bien envers moi et me permette
d’avoir la possibilité d’éditer les
autres écrits et contributions thoraniques qui peuvent
avoir une utilité pour le public et que je n’arrive
pas bredouille au monde futur. AMEN et que D. Décide ainsi.
NB
: Rabbi Rahamim qui était condamné par la médecine,
a pu guérir, écrire et faire paraître ce livre
en 1992 - suivi par d’autres tout en rayonnant de joie et
de spiritualité et en s’occupant de ses œuvres
de bienfaisance jusqu’à son décès (18/09/2001.)
D. .en soit loué. !
Rabbi
Rahamim écrivant ses livres, le plus souvent la nuit,
lorsque cessaient les nombreuses visites et les
appels téléphoniques de la journée.
Il
pouvait alors taper, d'un seul doigt,
sur sa vieille machine à écrire... Il
était alors bien âgé !
Mais n'est-il pas écrit : “D... donne la force à
celui qui est épuisé,
et accorde la puissance à celui qui n'a plus de ressources...”
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